01/08/2011

Copies Cons en forme: Jaquettes folies

"Non j'ai pas copié! Je me suis inspiré!"

Quelques exemples de jaquettes ou posters qui ressemblent étrangement à d'autres.
Bien sûr, toute coïncidence ne serait que purement fortuite.
Et puis de toute façon, ne dit on pas: "Pas vu, pas pris"?
Voici donc les pièces à convictions.

Los ojos azules de la muñeca rota (1976)
Blue Eyes of the broken dolls

La jaquette Hollandaise fait fort
puisqu'on reconnait pour le recto,
l'affiche du très sympa
Tourist Trap (1979)

et au verso le moins bon mais ringard
Invasion of the Blood Farmers (1972)

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(1 638px × 2 550px)
Haaa, il en a fait des émules ce magnifique poster,
du pourtant assez minable Paganini Horror (1989)
du fameux Luigi Cozzi qui n'en est pas à un navet près.

On retrouve des morceaux de celui ci un peu partout à travers le monde,
afin d'illustrer les jaquettes d'un paquet de métrages
qui n'ont pas grand chose à voir avec ce joueur de violon fantomatique.

C'est le dessinateur Enzo Sciotti qui doit être content.
Enfin je doute qu'il soit au courant de la plupart de ces... "emprunts".


Blonde Köder für den Mörder (1969)
La mort sonne deux fois/Death knock twice

Pour ce petit giallo de la première période,
notre squelette en a perdu un globe oculaire et son violon,
mais a gagné en échange un nœud papillon.
(bien jolies rimes.)

Le château de l'horreur
Terror! Il castello delle donne maledette (1974)
Dr. Frankenstein's Castle of Freaks

Dick Randall le producteur de l'impossible réalise lui même
ce petit Z bien barré, connu chez nous aussi sous le titre:
Le Château de Frankenstein.

Notez qu'en plus de la femme nue qui a été ajoutée,
on reconnait carrément l'affiche entière du
Zombi 3 (1988) de Lucio Fulci au dos.


Les japonais, eux, ils s'en foutent des beaux dessins,
il leur faut du gore et en photo s'il vous plait.
Du coup on refait un poster à chaque fois.

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Breeders (1986)

Une bien jolie affiche pour ce petit film
de Tim Kincaid. Normal c'est produit par
Beyond Infinity et distribué par Empire Pictures
ce qui veut dire Charles Band en un mot.
Comme souvent le film n'est pas à la hauteur de ce visuel,
mais possède quelques idées assez folles pour mériter le détour.


On peut tout de même saluer le maquettiste
de cette jaquette française, qui pour une fois
ne s'est pas contenté de piquer l'illustration,
mais l'a reconstituée avec ce découpage grossier.

Le titre reste inchangé, puisqu'il s'agit du
Vengeance (1980) de Bob Blizz (avec des "zz" et pas des "ss").

A découvrir, car ce mini budget possède un rythme décent,
un ton assez sombre et des situations bien scabreuses
avec viols, sang et poursuites en tout genre.
Il mérite surement bien mieux que l'oubli.

La jaquette ricaine était pourtant éloquente et réussie,
il aurait suffit de la piquer, mais non, c'eut été trop simple.

(1 881px × 1 471px)

(1 804px × 2 659px)

En Turquie, on ne s'embarrasse pas d'exactitudes.
Non seulement cette illustration n'a aucun rapport avec
Pumpkinhead (1988), le film qu'elle est censée représenter désormais,
mais ils ont rajouté en plus ce rasoir tenu par une main gantée,
qui nous éloigne encore plus de cette histoire de démon tueur.
Ce deuxième élément vient du giallesque (mais pas trop)
Love and Death on the Edge of a Razor/Meurtre au Rasoir
qui se révèle bien soporifique et a très peu d'intérêt,
si ce n'est la présence d'Erika Blanc et non pas Florinda Bolkan
comme le suggère la jaquette.
Giorni d'amore sul filo di una lama (1973)

Ce n'est qu'un détail certes,
on vadire que je chipote,
mais il n'y a aucun meurtre au rasoir dans ce film.


Utilisé également aux USA pour les copies de
Footprints on the Moon/Primal impulse, alias
Le orme (1975)
un film d'auteur intéressant de Luigi Bazzoni
souvent assimilé au giallo, bien que la trame s'en éloigne énormément.
Une curiosité qui n'a rien perdu de son charme
et bel et bien avec Florinda Bolkan cette fois.

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Continuons dans le giallo,
un genre très visuel, dont les posters furent pillés régulièrement
à cause de leur caractère plus que suggestif et du talent des dessinateurs.
(1 130px × 800px)

(You'll)Die at Midnight alias Midnight Horror (en VF)
ou
Morirai a mezzanotte (1986).

Lamberto Bava nous livre un giallo (je n'ai pas dit joyau)
télévisuel mineur, ridicule et respectueux à la fois des codes du genre,
mais dont l'affiche laisse rêveur.
Nos amis Turques ont préféré s'en servir pour le slasher rigolo
Cheerleader Camp (1988)

Celui ci a pourtant une affiche hautement
bandulatoire et tout aussi vendeuse.
Allez comprendre...
(667px × 1 024px)

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Non ceci n'est point un documentaire sur de quelconques pingouins
glissant sur la banquise, mais plutôt un slasher/thriller
suivant les exactions (molles) d'un malade mental à main unique.

Vous vous demandez sans doute:
"Mais comment ce type fait il pour tenir cette faucille, s'il est manchot?"

La réponse est simple: Il ne le fait pas.
En effet il tue avec le crochet remplaçant sa main
ou un hachoir également mais voila tout.
Un peu l’ancêtre du Maniac de Lustig
avec lequel il partage pas mal de points communs.
La version française s'est vue dotée de la musique de
L'Au delà pour remplacer l'originale.


C'est vrai qu'elle manquait un peu de gonzesse cette affiche,
alors les espagnols y ont remédié pour leur version de
La Baie Sanglante/Reazione a catena (1971).

Celle ci provenant d'un autre film italien:
Cannibal ferox (1981).

(1 425px × 2 213px )
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Dieu que le royaume de la "jaquette volante" est impitoyable.
À première vue on reconnait ici l'américain
Vœux sanglants/The Initiation (1984).

Eh bien non, et pour ajouter un peu de piment à l'affaire,
il s'agit d'un film français: Cauchemar de 1980
re-titré Nuits d'angoisse et dont le résumé spoïle
complètement l'intrigue déjà bien mince.

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(632px × 1 023px)

La question se pose ici: Qui a copié?
On retrouve respectivement:
Tunnels/Criminal Act de 1989 et Amsterdamned de 1988.
Je pencherais plutôt pour le premier qui ne contient aucune actrice
ressemblant de près ou de loin à celle criant sur l'affiche,
alors que la première victime du tueur d' Amsterdamned ferait bien l'affaire.

De plus beaucoup de jaquettes on utilisé ce visuel,
ce qui n'est pas le cas de Tunnels que l'on a essayé de nous fourguer
à toutes les sauces, du thriller sexy au film d'horreur.
Personne n'a pensé à mettre l'homme-rat qui est le sujet de l'histoire
et qui avait pourtant un potentiel assez vendeur
(si on ne précise pas qu'il n'apparaitra que furtivement)
surtout si l'on sait qu'il affronte Catherine Bach,
qui n'est autre que LA Daisy Duke de la série
Shérif fais moi peur.

Une autre version d'Amsterdamned
qui joue à fond la carte de l'action.

(1 200px × 915px)
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Allez je vous laisse deviner quel est l'original
entre ces deux posters.
Est ce le turque
EŞKİYA HALİL (Haydut) de 1968 avec Cüneyt Arkin?

Ou le western italien Mille dollari sul nero (1966)
connu chez nous sous le titre Les colts de la violence? Trop dur!!!


Pour ceux qui doutent encore, une image du cowboy turque.
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En passant on fait un petit bonjour à George Eastman
qui vient faire une apparition surprise sur la jaquette espagnole
de Mansion of the Doomed (1976).

Il a les yeux crevés ce qui reste malgré tout dans le thème du film,
puisque celui ci rend hommage aux Yeux sans visage,
avec cette fois des greffes de globes oculaires.
On aurait put l’appeler "Les visages sans yeux" au fond.
Je me souviens avoir été effrayé lors d'un passage télé alors que je n'étais qu'un bambin, et pour cause l’atmosphère très macabre et les scènes sanglantes,
en font un peu plus qu'une simple copie.
Il est signé Michael Pataki et non Michael Tataqui. Tata qui?
L'image est tirée de la pseudo-suite d'Antropophagus:
Horrible

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En hollande on ne se fait pas trop chier non plus,
on pique l'affiche pourtant hyper connue de Maniac
pour donner un peu plus d’intérêt à ce téléfilm moyen:
Revenge for a Rape (1976)
Mike Connors, ce bon vieux Mannix va prendre les armes
pour venger sa (trop jeune) femme victime d'un viol.
Malgré un coup de théâtre final inattendu
mais pas nouveau pour l'époque, bien peu à se mettre sous la dent.


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(1 822px × 2 794px)


Prom Night (1980)
Non content d'être le plus nul des slashers de sa génération,
malgré un casting attractif, Prom Night se paye le luxe
d'avoir hérité d'un remake en 2008 encore plus pourri,
ce qui n'était pas chose facile.

Reste le poster qui aura inspiré plus d'un bricoleur artiste
dans le monde de la VHS frelatée.

Que ce soit en entier pour cette autre slasher bien meilleur
qu'est When a Stranger Calls (1979) en hollande

Lienou en morceau avec la VHS de
Jack the Ripper (1976) en Finlande.

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(1 600px × 1 132px)

Tiens, Class 89/3:15 a été ré-édité sous le titre
Fatal Revenge, se dit l'amateur éclairé, au vu des deux jaquettes.


Perdu!
Fatal revenge cache en fait Bullies (1986)
de Paul Lynch (et non pas "Linch")
qui était déjà sorti sous son vrai titre dans notre beau pays,
avec sa véritable affiche chez Antares/Travelling.

Par contre ne cherchez pas les punks de la photo,
ni les bikers, les cuirs noirs, les motos et le cran d'arrêt,
tout ça n'est pas dans ce film.
Les méchants ressemblant plus à une bande de bouseux,
vu que l'histoire se déroule dans une petite bourgade.

BANDE ANNONCE

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Goremet, Zombie Chef from Hell (1986)

Magnifique titre et jaquette délirante, toute la magie du cinéma d’exploitation
qui prouve une fois de plus que l'on peut tout vendre avec un bel emballage,
y compris un navet tourné en vidéo, complètement fauché,
inepte et à l'humour qui tombe systématiquement à plat, puisqu'il s'agit d'une comédie.
Évidemment à un tel niveau de misérabilisme, on peut y prendre un certain plaisir,
mais cela reste tout de même réservé aux amateurs les plus pointus en matière de Zèderies. Afin d'en avoir le cœur net afin de vous précipiter pour trouver cette perle abyssale, je vous conseille de jeter un œil aux extraits trouvables sur le net.


On retrouve malgré tout cette image dans des éditions VHS de
Terror! Il castello delle donne maledette (1974)
déjà cité plus haut, mais aussi de L'enfer des zombies.

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Pour finir cette série, concluons avec un exemple plus moderne,
car ne croyez pas que le piratage pictural est uniquement un vestige du passé,
avec ce minable Luster (2010) d'Adam Mason,
qui nous avait déjà donné les navets Blood River et The Devil's Chair.


Non seulement encore plus pourri que les précedents,
ce poster pompe sans vergogne L'écorché,
titre français débile du très bon Shallow Ground (2004)
qui était autrement plus original et captivant.



A suivre bien entendu, tant la liste est longue...

1 commentaire:

lirandel a dit…

Pour la jaquette de LUSTER , c'est un exemple assez récent en effet et cela m'a surpris je dois dire, du coup je me pose la question du fait qu'un film qui n'a pas marché et qu'ils n"espèrent plus rien de la vente en dvd, ne se rachètent ils pas les droits comme on le ferai d'une voiture qui part à la casse pour y etre désossée,?

Après tout le recyclage est à la mode ...et quand la mode rime avec profit , ma surprise après analyse n'a durer qu'une poignée de seconde ..


pour Shallow ground j'y jetterai un oeil.

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