30/10/2009

Le Don de Double Vue!

Attention les yeux!
Voici venir le premier (et le seul) Film en
DUO-VISION!
Qu'est ce donc? Entends je au fond de la classe.
Après l'épuisement du gimmick de la 3-D, il fallait bien tenter de trouver du neuf. Et les publicitaires et producteurs on fait de leur mieux avec entres autres: l'ODORAMA (facile), le SHOCKORAMA (des trucs vous sautent dessus, ou on vous électrocute pendant la projection), le SENSURROUND (un gros woofer qui vibre pour vous faire ressentir des secousses), etc, etc...

Ici le petit plus c'est que 80% du film est montré en "split-screen", c'est à dire l'écran partagé en deux, qui montre deux points de vue différents en même temps. Dans ce cas souvent celui de la victime et celui du tueur. On suit donc l'action en double voyant les deux protagonistes agir simultanément, comme deux versions d'un même film. Ce qui n'est pas inintéressant.
WICKED, WICKED
de Richard L. Bare (1973)
Casting: David Bailey, Tiffany Bolling, Randolph Roberts, Scott Brady



Synopsis: Bon on ne va pas chercher bien loin ici: Les résidentes d'un hotel de luxe au bord de la mer sont assassinées par l'electricien qui a une prédilection pour les blondes. Le detective de l'hotel va devoir s'en mêler lorsque la nouvelle chanteuse du club, qui se trouve par un hasard extraordinaire être son ex femme, est menacée à son tour. Voila.



Le Film: Après avoir craint un mal de tête, ou un double ennui au lieu d'un seul,
je me suis retrouvé aspiré par ce stratagème, qui se révèle presque fascinant
s'il est bien utilisé.
Richard L. Bare, qui n'a œuvré que pour la télé précédemment et donc c'est le dernier (et presque seul) film, est un vieux routard et il sait choisir ses plans.
On voit ainsi une multitude de choses impossibles à réaliser en un plan simple,
et chaque meurtre se trouve devenir plus fun qu'à l'accoutumé.



On se prend vraiment au (double) jeu et cela donne un petit coup de fouet à une histoire classique, voire banale. C'est bien pratique par exemple lors des flashbacks, d'un coté on voit le conteur et de l'autre, on peut suivre en image son histoire.



Le film reprend parfois un plan simple en scope lorsque les personnages se retrouvent ensemble dans l'action ce qui reste somme toute logique.



La musique à l'orgue est celle du bon vieux "Phantom de l'Opéra"de 1925
et ajoute une teinte d'étrangeté au tout. Elle est jouée par une vieille chelou
que l'on aperçoit de temps à autres, et qui partira vexée à la fin
de n'avoir pu répéter ses morceaux en paix.
La musique du film jouée en live rajoute un petit coté amusant,
comme un second gimmick.



Quand à la chanson titre "Wicked, Wicked", sa chipsitude pénétrera dans votre cerveau et n'en sortira pas de sitôt. Impossible de savoir qui la chante, je doutes que ce soit l'actrice, mais le générique est bien court et ne renferme que peu d'infos.



La chanteuse sexy que tout le monde désire est interprétée par Tiffany Bolling, dont le seul autre titre de gloire, hormis une flopée de série T.V, est le bien malsain
The Candy Snatchers.



Tout n'est pas parfait cependant, des intermèdes musicaux trop longs qui plombent l'ambiance, quelques vannes dont on se serait passé, mais bon le spectacle reste divertissant et c'est tout ce que demande le peuple non?



Au niveau meurtres puisque c'est quand même la fibre du métrage, que l'on pourrait apparenter à un proto-slasher mâtiné de thriller, on a droit a un peu de sang et à une ambiance légèrement malsaine pour l'époque, avec la découverte de l'antre du tueur qui a empaillé et recousu ses victimes pour en faire des poupées.



On reverra cela plus tard très souvent, inspiré bien entendu de PSYCHOSE (1960) mais c'est présenté ici avec assez de panache pour être attrayant.




Puisqu'on est dans les "spoilers", allons y franco:
Le détective de l'hôtel ne ressortira pas avec son ex comme on s'y attendait,
elle préfèrera utiliser la publicité de toute cette histoire pour sa carrière
en le laissant tout seul comme un con sur le perron de l'hôtel.
Rassurez vous, la dernière image nous montre qu'il s'en bat les couilles
et qu'il est déjà sur un autre plan avec une cliente, bombasse à ses heures.
C'est pas du super méga Happy End ça?

Disponibilité: Produit, écrit et réalisé par Richard L. Bare, le film n'en était pas moins distribué par la Metro Goldwin Mayer. Cependant devant l'insuccès de celui ci, personne ne le sortit en VHS ni en DVD et il sombra dans l'oubli. Il reste cependant une VHS suédoise (dont est issue ma critique) plus ou moins légale, mais de bonne qualité. Si vous avez de la chance, il est parfois également diffusé sur TCM (Turner Classic Movies), alors ne le loupez pas.

L'affiche Belge sous le titre "Le Palace de l'horreur"





Je vous mets la Bande annonce qui en dit bien trop sur le film, et qui est présentée en image simple, n'offrant aucune idée de ce que peut donner la DUO-VISION.


(1600px × 1245px )


5 commentaires:

Anonyme a dit…

I love the theme song!

PikaBew a dit…

alors je me permets de saluer le cascadeur qui se prend plus la fenetre qu'il ne la traverse,tres esthetique.

otto rivers a dit…

Je crois que le cascadeur était en vacance alors ils ont balancé le type du son au dernier moment sans le prévenir. Soucis de réalisme ou d'économie, allez savoir.

Anonyme a dit…

Trouvé la chanson en mp3. écoute en boucle. aidez moi!

otto rivers a dit…

L'album est devenu hyper rare et hyper cher aussi.
http://www.musicstack.com/album/tiffany_bolling/tiffany

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