11/04/2009

Slasher à Rien de s'ennerver - Parodies Paradis: part 1

Slasher- Spoof/parody Database

Alors que la parodie revient en force avec un paquet de titres à l'humour de plus en plus gras, et de moins en moins drôle, depuis les "Scary Movies", il est temps de faire un point sur le phénomène des parodies, qui n'est pas nouveau et qui a touché tous les genres, horreur, super héros, action et j'en passe, mais aussi le Slasher. Un genre particulièrement facile auquel s'attaquer, tellement il est codifié et regorge d'un bons nombre de clichés utilisés dans la plupart des productions, encore de nos jours.
J'ai essayé de différencier la parodie de la comédie, ce qui n'est pas chose facile, car de plus en d'humour se glisse dans des films qui au bout du compte restent de pur produits d'horreur, avec quelques blagues entre des meurtres des plus sérieux. La parodie, elle, use systématiquement de références, reconstitue des scènes entières, ou détourne les codes du genre en poussant les excés jusqu'à la bouffonnerie la plus irréaliste.

Tout d'abord à tout seigneur tout honneur, les ancêtres. Je ne ferais pas de résumé ou de synopsis pour chacun, puisque dans la plupart des cas celui ci conviendra:
"Des jeunes se font décimer par un être mystérieux".

Bon c'est pas tout ça, mais il temps de "Slasher" un peu.



Attention:
La plupart de ces films ne sont pas considérés comme "bons" et parfois certains sont traités de navets dans certaines critiques. Je pense qu'il faut tout d'abord se replacer dans le contexte, surtout en ce qui concerne les premiers. Dans le début des années 80, il n'y avait pas autant de parodies qu'aujourd'hui, et très peu dans le passé. Le Slasher étant un genre tout frais encore à l'époque, les premières parodies étaient extrêmement attendues, et certains gags aujourd'hui éventés étaient assez bien trouvés, même si souvent piètrement mis en scène ou exécutés.
Pour pouvoir apprécier les bons moments que renferment ces ancêtres, si vous les découvrez seulement aujourd'hui, il faut donc faire un petit travail sur soit même, en particulier pour les nouvelles générations habituées aux montages supersoniques et à une avalanche de gags (plus ou moins bons) toutes les 5 minutes. Chacun d'entre eux recèle au moins quelques scènes désopilantes et parfois grandioses, qu'il serait de bête de louper et d'autres méritent amplement d'être réhabilités. Il plus facile de juger sévèrement une comédie qu'un slasher par exemple, à qui on excuse volontiers un paquet de longueurs et de dialogues chiant pour 2 minutes de meurtre sanglant. La comédie est un exercice difficile et surtout la parodie, car on joue là sur un terrain dangereux: Plaire au public et plaire aux fans qui eux ne pardonnent rien. Le problème majeur et récurent pour la plupart étant de jouer trop la carte comédie et pas assez horreur, mais bon nombre de slashers éludent également la violence et le gore ce qui est bien pire. Au final on a donc parfois des parodies qui sont de bien meilleurs "slashers" que certains "vrais", en tout cas bien moins chiants .


Student Bodies
13 Morts 1/2
(1981)
Casting: Plein d'inconnus, car le film a été tourné lors de la grève des acteurs, et a du se contenter de nouveaux venus, bien contents d'avoir enfin un rôle, dont ça sera le dernier pour la plupart. Il se distingue donc des autres (involontairement) qui multiplient souvent les apparitions, et les noms un peu vendeurs (mais pas trop chers).



L'un des premier et mon préféré du genre. Tout d'abord car il a un plus grand quota de gags qui fonctionnent que les autres, ce qui ne veut pas dire tous, et possède une ambiance étrange laissant flotter un parfum d'horreur qui atténue le coté gaudriole et l'ancre encore plus dans le genre. Il y a plusieurs raisons à cela. Tout d'abord la musique synthétique typique de l'époque, qui reste macabre au moment voulu. Ensuite il y a le personnage de "Malvert", le concierge attardé du Collège, joué par un certain "The Stick" (le bâton), qui dépasse les 2 mètres et déambule de façon étrange, en balançant ses longs bras maigres, sur les lieux des meurtres.


Acteur inconnu, qui pourtant vole la vedette aux autres avec son incroyable physique, mais aussi sa façon de jouer,puisqu'on le verras au cours du film jouer tout à fait normalement. D'ailleurs tous les suspects (les profs, quoi de plus suspect?) jouent en roue libre les déments et les psychopathes, parfois jusqu'au malsain, ce qui surprenant pour une comédie.


Malgré une baisse de régime et une fin complètement débile, quoi qu'on l'ai vu ensuite dans des métrages plus sérieux, la plupart des gags font mouche. Le Tueur que l'on entend respirer, filmé en vue subjective, est en réalité asthmatique, les jeunes sont abrutis bien sur, les armes des crimes sont ridicules (aubergine, trombone) et les clins d'œil sont nombreux (Halloween, Carrie).


Le décompte des cadavres s'affiche à chaque victime pour qu'on sache un peu ou en est, et tous les clichés du genre sont présents, y compris les ados en chaleur prêts à copuler n'importe ou, même dans les ordures durant un match de foot, ce qui leur couteras cher (ne me dites pas que ça vous surprends?).
L'un de mes favoris, avec un petit arrière gout de folie, ce qui ajoute encore à son charme.




Disponibilité: Un DVD zone 1 en VO chez "Legend Films" avec une assez bonne image, pas une vieille VHS recyclée, mais hélas sans bonus. En Français, une VHS chez CIC sous le titre "13 Morts et demi"
(le demi étant pour une mouche écrasée).
Note: Le seul personnage vraiment connu du casting n'est autre que Richard Belzer, un habitué des Thrillers du petit écran, qui incarne la voix du tueur, "The Breather/Le respireur", sous le nom de Richard Brando
(comment il se la pète, Brando carrément, comme Jean Luc Lahaye).




(A suivre)
Slasher parodies part 2
Slasher parodies part 1 vol 3 
Slasher parodies part 1 vol 4 XXX

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